Le plus gros îlot que l’on aperçoit à deux ou trois kilomètres de Boulimat s’appelle Nizla. Elle porte également le nom de l’île des Pisans car elle aurait été habitée il y a quelques siècles par des marins italiens venus de Pise. Son autre particularité est qu’elle possède une belle légende relative au prince hammadite En-Nacer, fondateur de la ville de Béjaïa. Fuyant la Qalaâ des Beni Hammad, envahie par les hordes hilaliennes, il s’était réfugié à Béjaïa pour se construire une autre capitale. Une ville de palais magnifiques et de jardins bâtis en cascades du haut du Gouraya jusqu’à la mer. Chaque soir, le sultan Ennacer sortait en mer sur un bateau pour admirer de loin sa création.
Un jour, un mystique du nom de Sidi Touati qu’il avait embarqué avec lui lors de sa sortie lui cacha, dit-on, du pan de son burnous la vue de sa chère ville. A travers ce rideau, il eut une vision de ce qu’il allait advenir de ce qui faisait sa fierté : ruines et destruction. Il en fut tellement remué qu’il en perdit la raison. Il abdiqua en faveur de son fils et termina sa vie en anachorète sur cette petite île au large de Béjaïa.
Ajouter un avis